Vendredi 25 Avril

Je ne sais pas pour quelle raison, mais depuis que je suis arrivée au Laos, l'essence manque assez souvent. Les pompes sont à sec, même dans les grandes villes.

Aujourd'hui, je suis allée au barrage. C'est à 1h30-2h de route de la RNT et du coup, on est passé mettre de l'essence avant de partir, à une station où il y en avait encore. J'ai vu que le chauffeur n'avait pas fait le plein mais avait rempli seulement la moitié du réservoir. J'ai fait la remarque aux ingénieurs laos qui m'accompagnaient :
- "Pourquoi ne pas avoir fait le plein ?
- Parce qu'il faut en laisser pour les autres"

Bim ! Je pense qu'ils ne l'ont pas senti mais ça m'a bien remise en place. Une belle leçon de partage pour moi qui vit dans un pays où chacun se précipite à la pompe pour se constituer son stock dès que l'hypothèse d'une pénurie est émise... J'ai tellement vu ça qu'il ne m'était pas venue à l'esprit que c'était très individualiste, égoïste même...
Vacances de Pimay

A l’occasion de Nouvel An Bouddhiste (Pi May), les 14, 15 et 16 Avril sont des jours fériés au Laos. Comme nous (les 4 jeunes stagiaires) n’allions pas laisser passer l’opportunité de prendre des vacances, nous avons combiné ça avec notre week-end relâche (2 ½ jours) et ½ journée à compenser par la suite pour pouvoir quitter la RNT une semaine et partir à la découverte du pays.

Samedi 12 Avril : RNT -> Savanakhet.
On est 11, c’est donc sans problème qu’EDF a mis à notre disposition un minibus avec chauffeur (siouplait !) pour nous conduire à Savanakhet. Il est payé pour ça, c’est sûr, mais on a quand même tendance à oublier le confort que cela représente à côté des bus locaux pleins à craquer… Tout le monde s’entasse dedans, et quand ya plus de place, yen a encore ! Ils sont expérimentés en optimisation de l’espace !En plus de ça, on a pu faire des arrêts quand et où bon nous semblait (notamment au marché : pour changer de l’argent !).

Ce soir, resto puis boîte de nuit. On charge l'arrière du pick-up façon lao, et on y va.Je perçois clairement l’influence d’un gouvernement autoritaire sur deux points :
- Il y a des vigiles armés à l’intérieur de la discothèque,
- La fermeture de l’établissement commence à 23h55, à minuit tout est éteint.
Au Laos, les boîtes et les bars doivent fermer à minuit, excepté à Vientiane, la capitale, où c’est 1h.

13 et 14 Avril : Savanakhet, en compagnie des VIE et de leurs amis lao.
Samedi, on a célèbré PiMay comme il se doit.
Premier élément primordial : la tenue. Les tissus fleuris sont obligatoires.
Deuxième obligation : l'arme. Un seau fait très bien l'affaire.
Le but : arroser les passants...

s'arroser entre nous...

mais surtout, se faire plaisir !






Lundi midi, on a loué l'intégralité d'un bateau-resto pour déjeuner tout en se balladant sur le Mékong (pour 50 cents/pers seulement la ballade d'1h30...).
Les gars n'ont pas oublié PiMay pour autant :
Rémy attaque...
Manu riposte...et ils sont contents...! C'est bien les gars ça...
Au resto, pour manger un sindat (fondue bourguignone version lao).
Fête d'anniversaire de Jonhatan.
Linda, la fille qui est assise à droite ci-dessous, est en fait une lady-boy. Une transexuelle comme on dit en français. Il y en a énormément au Laos (beaucoup sont serveuses). Elles se revendiquent tel quel et sont tout à fait intégrées dans la société. Au Laos, il y a une tradition qui veut que quand on boit de l'alcool, celui qui a la bouteille se sert, boit son verre, puis rerempli son verre pour chacun de ceux qui l'entourent. Il est très impoli de refuser le premier verre (appelé d'ailleurs verre de l'amitié) qu'une personne nous tend. J'ai un peu honte de moi ici parce que j'ai trop souvent tendance à refuser, magré que ça ne se fasse pas...

D'habitude (est c'est tous les jours) le verre est plein de bierre. Ce soir c'est fête. On a droit des shooters de Bailaeys + Bacardi + Khalua. Pas le droit de refuser...
On le sent passer...

Mardi 15 Avril : Savanakhet -> Pakse
Cette fois on prend le bus local. Comme toujours au Laos, le couloir central est plein (passagers, bagages, poules, sacs de riz,...). Les gens restent debout des heures durant, secoués dans tous les sens par un chauffeur-pilote.
Ça a commencé plutôt mal (½ h de retard, 5 minutes de route, ¼h d’arrêt pour la pause petit-déj du chauffeur !) mais on est finalement arrivé au bout !

Après 6h assis dans le bus, on était un peu mous et raplaplas. Du coup, on a opté pour une heure de massage traditionnel lao (à moins de 3€ l’heure au passage, histoire de vous faire rager !).
Verdict : Je ne m’attendais pas vraiment à ça. C’est plutôt pas très tendre avec des craquements (volontaires de la part des masseurs de vertèbres, de doigts, d’orteils,…) et c’est bien un truc que j’aime pas ! Par contre j’ai adoré le massage du visage, du crâne, et de la paume des mains.
Bon, je vous autorise à cliquer sur la photo pour l’agrandir et pouvoir vous moquer de la tête que je tire. Pour ma défense, je venais de passer une heure allongée, dans cette espèce de pyjama hyper confortable.


Mercredi 16 Avril : Vat Phu Champasak
Départ matinal pour rejoindre Champasak. On a choisit d'y aller par le Mékong, en pirogue à moteur.
Le touk-touk (le taxi populaire) nous amène au port :

Vat Phu Champasak, un des sites archéologiques les plus impressionnants du Laos. Ancien lieu de culte, le temple a été d'abord hindouiste puis bouddhiste.

Ce ne sont certes que des ruines. C'est probablement la seule chose que vous percevez en regardant ces photos. C'est aussi ce que nous avons constaté (presque déçus même) quand nous sommes arrivés sur le site. Mais après quelques heures à errer dans ce lieu paisible, où le calme et la sérénité permettent au corps et à l'esprit de se relaxer, chacun de nous aurait voulu rester davantage !
Bien que qualifié de touristique qu Laos, le Vat Phu est d'une tranquilité incroyable (on a dû croiser 10-15 occidentaux et pas plus d'asiatiques dans toute la journée), le tout à l'ombre des frangipanier, dont la fleur est l'emblème du Laos.Sur le chemin du retour.

Jeudi 17 Avril : Visite guidée sur le plateau des Boloven.
Plantation de thé
Tad Fan
Plantations de café
Visite de villages de minorités ethniques.
Les habitants de ce village fument du tabac sucré à longueur de journée.
Et malheureusement, les enfants s'y mettent dès 4 ans...
Les "falangs" (c'est comme ça qu'on appelle les français ici. L'équivalent du "toubab" au Mali) s'y essayent aussi. C'est pas très fort, un peu comme le narguilet, mais ça doit pas être très bon pour la santé quand même...

Quelques portraits d'enfants

Ce petit garçon mange une mangue. Ici il y a 2 périodes pour les déguster : quand elles sont vertes (nature ou en salade) et quand elles sont mûres (comme on les mange en France, en dessert).
Cherchez l'erreur...
18 et 19 Avril : Tadlo
Ballade à dos d'éléphant.

La problématique des déchets : les sacs plastiques ont fait leur apparition au Laos depuis quelques années seulement, mais ils sont maintenant utilisés en masse. A côté de ça, il n'existe aucun endroit où traiter ou au moins stocker les déchêts. Tout est brûlé sur place, souvent par des enfants...Retour sur Pakse. On a décidé de rentrer en stop. Le premier pick-up est un peu long à arriver, mais on garde le moral et l'espoir !