Relax à Singapour

Jeudi 2 Avril


Le billet d’avion étant à un prix dérisoire (moins de 70 euros pour Bangkok-Singapour-Bangkok), pourquoi se priver d’un long week end à Singapour !
Qui plus est, Joseph (que j’ai rencontré quand il est venu rendre visite a un copain qu’on a en commun au Laos) avait lancé un « Si vous voulez venir à Singap’, faites moi signe on a un grand appart en coloc ». Joseph fait un master spécialisé à l’ESSEC de SGP donc il y vit depuis Septembre 2008. Or, SGP est une ville aux prix abordables excepté pour les nuits d’hôtel: 30 $ pour les dortoirs et 80 $ pour les chambres simples sont des prix très bon marché. C’est sur, c’est pas spécialement cher par rapport à la France, mais en comparaison aux 1 a 4 $ qu’on paie au Laos ou dans les pays voisins et vu mon salaire, ça fait mal !
C’était donc l’occasion ou jamais !


Pour votre information et pour que vous compreniez mieux la suite, SGP est une ville assez hétéroclite puisqu’elle abrite des chinois (~ 75 % de la population), des malais (~ 15 %), des indiens (~ 8%) et d’autres nationalités (les 2 % restant). Officiellement, il n’y a aucun problème de racisme. Quand on y regarde de plus près, on voit que c’est parce que les différents groupes ethniques ne se mélangent pas. Du coup, pas de risque que ça clashe…

Je ne vous étonne pas si je vous dis que le premier quartier que j’ai tenu à visiter est Little India. Par contre, je pense que vous allez être aussi surpris que moi en voyant à quoi ça ressemble : c’est tellement propre que ça ne fait pas indien du tout !
Heureusement qu’il y a quelques indices pour nous rappeler où on est !
Leong San See Temple



Sakaya Muni Buddha Gaya Temple (à droite) et son Bouddha de 15m.
Les différentes positions du Bouddha.Je pars ensuite rejoindre Joseph (qui a fini sa journée de cours). Sur le chemin, on peut voir la manifestation concrète du mélange de cultures qui caractérise Singapour. Les bâtiments se suivent mais ne se ressemblent pas. Je dirais même qu’on passe du coq à l’âne !

Le future centre commercial Bugis
Le building qui abrite la librairie et l'ESSEC... Carrément classe !
L’ESSEC est au 13ème étage et la vue y est pas mal du tout !
Joseph et moi partons ensuite rejoindre son ami Christophe au New Asian Bar, histoire de siroter un cocktail au 71ème étage d’un immeuble. Le soleil décline sur Singapour et son architecture futuriste, révélant une ville aux éclairages colorés. Waw !

On va ensuite de régaler de coquilles Saint-Jacques, fruits de mer et poisson arrosés d’un coulis de caramel parfumé au tamarin. Les desserts ne sont pas moins savoureux : tiramisu, fondant au chocolat et crème caramel ! Ca faisait une éternité que je n’avais pas mange de la bonne cuisine française. Ca fait un bien fou !
Petite promenade digestive pour finir la journée…

Vendredi 3 Avril

Etant réveillée à l’aube (ou presque… 7h30 c’est déjà pas mal quand on est en vacances !), je pars pour une visite du jardin botanique.
Pas besoin de commentaires, les photos parlent plus que je ne saurais en dire… Impossible pour moi de vous donner un seul nom ! J’avoue que je ne connais rien aux plantes (et c’est pas faute d’avoir une mère qui n’aime pas jardiner, ne va pas voir ses plantes tous les jours en rentrant du boulo l’été et n’essaie pas de vous y intéresser, hein maman !?) mais ça commence à me plaire (Là, la maman elle doit être contente ! C’est pas qu’elle désespérait mais presque !).
En même temps celles-là, vu le climat, il y a peu de chances que je les aies un jour dans mon jardin… A moins que je ne dise une grosse bourde !Fleurs de frangipaniers ? (celle du Laos sont blanches mais y ressemblent beaucoup)

Avant - Après

Le jardin des orchidées.

Qui a déjà vu des ananas pousser ?Dans une serre, l’humidité et la température ont été changées afin de reproduire un climat tropical.
On peut même voir des plantes carnivores !
Un peu de jungle... Qui s'y frotte s'y pique !
Les arbres aussi valent le coup d'oeil ! En rentrant de ce parc je m’arrête à Orchad Street, la rue dédiée au shopping. C’est en fait un interminable boulevard sur lequel se suivent Gucci, Zara, Morgan, Chanel, ou autre Christian Dior. Centres commercial, centre commercial, re-centre commercial, 'y en a partout et pour tous les goûts du prix moyen au grand standing !
Le paradis ? Je trouve ça infect ! J’y passe une heure à tout casser : le temps de prendre un brunch, de rentrer chez Morgan, d’essayer 2-3 trucs qui me vont comme des tongs à un canard (belle comparaison, je suis fière de moi !), et de ressortir.
Le brunch ne me laisse pas rêveuse non plus… J’ai teste les « Kaya Toasts », une des rares spécialités de SGP. Du pain de mie grille sur lequel on étale du beurre et le Kaya (une pâte faite d’œufs, de sucre et de lait de coco qui ressemble un peu à de la confiture de lait). Pas transcendant…
Visite du quartier des affaires (Center Business District, CBD).
La sortie du métro
Marina Bay et ses futurs bâtiments en pleine construction.
Le Merlion, le symbole de Singapour.
L'Esplanade (la salle de spectacle). Elle est en forme de durian, un fruit dont vous n'avez probablement jamais entendu parler mais très célèbre dans le coin parce que son odeur dissuade beaucoup de touristes d’y goûter : c’est bon mais ça puuuuuue ! Ce doit être l’équivalent du munster en fruit !
Un étal de durians, rien que pour vous !
Puis je suis une visite guidée dans le super Musée des Civilisations Asiatiques. Génial !
La guide nous a mis en valeur les différentes représentations du Bouddha selon les pays. Evidemment m’a mémoire de poisson rouge ne m’a pas permis de me souvenir lequel est lequel… (Il doit y en avoir un thaïlandais, un birman, un chinois et puis… Rhooo et puis mince, je sais plus ! A vous de bosser un peu ! Vous me direz !)
Un autre élément qui m’a marqué : dans cette ethnie, le jour de leur mariage, les femmes revêtent un set de boucles d’oreille qu’elles ne quitteront plus car le bijoux et soudé sur elles ne peut être enlevé. Chaque boucle pèse 2 kg !!! Je rejoins ensuite Joseph et on va au Singapore Art Museum. C’est de l’art contemporain. Très. Trop. C’est pourri ! Faudra qu’on m’explique… Est-ce que je peux faire des gribouillis et les vendre une fortune moi aussi ???
19h15. L'Esplanade (la salle de spectacle).
Joseph et moi.
Concert de piano public par le jeune coréen Kwon Cheo Yong - qui a remporté le 10ème concours International Chopin Piano et le concours 2007 National Piano & Violin (jamais entendu parler de ça mais peut être que vous si). Il gère trop !
D’un coté ça me donne envie de reprendre le piano, de l’autre je me sens carrément nulle ! Alors pour oublier, je vais boire un coup ! lol !
En fait je vais au Long Bar de l’Hôtel Raffles pour y boire le cocktail de Singapour : le Sling.Ce bar est super connu car on nous y offre des cacahuètes avec la cosse et quand on les mange, on jette les épluchures par terre. C’est un peu bizarre comme trip mais on y prend goût ! lol !
Plusieurs remarques :
1/ A SGP, des pléthores de monuments s’appellent « Raffles » du nom de Sir Stamford Raffles, le colonialiste britannique qui a fondé SGP.
2/ A SGP, si on est pris en train de jeter un papier/un chewing-gum/n’importe quoi par terre, c’est 500 $ d’amende. Du coup, on peut comprendre que les Singapouriens aiment se lâcher dans ce bar !
3/ SGP est très propre mais pas au point de manger sur un trottoir comme on l’entend parfois, faut pas abuser non plus !
4/ J’ai eu du mal à accepter le fait que SGP n’est pas une ville unifiée avec une culture unique. Les 2 premiers jours, je me suis entêtée a vouloir faire ce qui est « typiquement singapourien » sans vraiment trouver (rien a part les toast Kaya et le Sling au Long Bar du Raffles). En réalité, les gens ne sont pas vraiment Singapouriens ici. Ils sont Chinois, Malais, Indiens, ou autre et gardent la culture de leurs ancêtres. Quand on cherche un voyage dépaysant sur le plan culturel, SGP n’est donc pas le bon endroit : rien ne vaut la Chine pour découvrir la culture chinoise, la Malaisie pour la malaise, l’Inde pour l’indienne,…

Apres toutes ces cacahuètes, on n’a plus vraiment faim… Ou alors, juste pour un petit dessert… Et on se laisse tenter pour la fondue au chocolat chez Haagen Dazs !...La promenade digestive est encore de rigueur ! On est sur Clarke Quay, la berge la plus vivante en soirée et la nuit.
D'immenses parapluies protégent les allées (piétonnes). A SGP, il n’y a pas vraiment de saison des pluies. Il pleut presque tous les jours sous forme de grosse averse. Ca peut durer 5 minutes mais en une minute on peut être trempé comme si on avait plongé tout habillé dans une piscine.
Christophe et moi.
Les bars se succèdent et certains sont d’assez mauvais goût. Voyez plutôt ! Le « Clinic » avec ses canap’-lits d’hôpital, ses chaises-fauteuils roulants, ses lumières de tables d’opérations et ses cocktails servis en perfusion ! Beurk !!!
Samedi 4 Avril

Ce matin, Joseph et moi allons voir la gallerie de l'Urban Redevelopment Authority. On y trouve les plans pour le développement urbain de SGP. C’est d’autant plus intéressant que tous les projets présentés ont étés acceptés et sont :
- soit tout juste réalisés,
- soit en cours de réalisation,
- soit prévus pour un futur très proche.
On passe ensuite à Chinatown (qui ne fait pas plus chinois que Little India fait indien au premier abord).
On voit quand même des magasins pour la médecine traditionnelle chinoise.C’est le genre de truc qu’on ne trouve pas vraiment en France, vu que ceux qui la pratiquent sont vus comme moitie tarés ! Huuum, ça vous dit de vous soigner en ingurgitant ça ?
Les banderoles chinoises.
Quelques temples chinois.
Thian Hock Keng Temple
Mohamed Ali Lane Market : des vendeurs à la sauvette, pas très net tout ça !En Asie du Sud Est, les jeunes adorent siroter les noix de coco. (personnellement je n’aime pas ça)
« La face cachée de SGP », comme dirait Joseph. Vive la clim’…
Puis on va voir une projection sur un écran hémisphérique. Ca s’intitule « Les Alpes » et c’est pour se faire mal quand on est déjà ultra en manque de montagne, de neige et de ski ! Ouai, c’est un peu du masochisme mais c’était bien quand même ! Des images magnifiques et vraiment l’impression d’y être. Le réveil n’en est que plus amer !
On revient sur Chinatown pour déjeuner dans un food-court: Lau Pa Sat. Un food-court est une sorte de galerie marchande dans laquelle on ne trouve que des fast-food locaux.On peut manger asiatiques (chinois, indien, malais, coréen, japonais,…), le plat est prêt en 2-2, c’est pas cher, mais on en a pour son argent ! Ca m’a pas convaincu ! J’ai pris un laksa : un plat de nouilles blanches arrosées d’une sauce épicée au lait de coco avec des morceaux de soja et je ne sais trop quoi d’autre mais ça n’est pas très bien passé…
Cet après midi, je continue ma visite de SGP en allant à l’Arab Square. C’est la partie plutôt musulmane de la ville, là où vivent la plupart des malais.
Malabar Mosque Le secret d’un restaurant qui a du succès auprès des familles asiatiques : des chaises en plastiques rouges ou bleues, des tables qui péguent, une route a proximité et beaucoup de bruit… Décidément on est différents sur bien des points !Vous remarquerez que je montre un resto chinois alors que je n’ai pas quitté le Quartier Arabe. En fait, tout est assez mélangé dans cette ville. Ce sont plutôt de zones à dominante chinoise, indienne, arabe, hollandaise,…

Sultan Mosque
A la nuit tombée, les trottoirs et les devantures des magasins se transforment en bar à narguilé. Il y en a tout le long des rues !

Encore un bon dîner ce soir ! Christophe, Joseph et moi allons sur la cote Sud-Est de Singapour manger du crabe en sauce (l’une au piment, l’autre au poivre). Les serveuses ont pris soin de nous attacher les serviettes de protection autour du cou!Et ça n’est pas de trop !
Dimanche 5 Avril

C’est mon dernier jour ici. Sur les conseils d’un collègue, je vais à Jurong, un Parc aux oiseaux. Les espèces viennent du monde entier. Ils sont très beaux et ont l’air bien traites mais je ne peux m’empêcher que ça n’est pas très local et que les pauvres oiseaux ne se sentent pas forcément bien ici…
Tout ce qu’entreprend SGP est bien fait. Ils ont parfois un peu la folie des grandeurs mais je vous rassure on est encore loin de Las Vegas ! Néanmoins ils veulent souvent tellement bien faire que ça fait trop (comme ces oiseaux qui viennent de tous les continents).
Les pingouins ! J’ai beau critiquer j’étais comme les gosses ! C’était la première fois que j’en voyais et c’est trop mignon !
Un pélican
Jusque là le temps était très menaçant mais on finit par se prendre une bonne douche, sauf que la pluie ne daigne s’arrêter… Je prends mon mal en patience dans le magasin de souvenirs… C’est pas très glorieux !On opte finalement pour l’option « Prendre le petit train pour les fainéants » parce qu’il drache toujours autant et on revient vers le centre ville pour déjeuner dans un resto malais-indonsien. De nombreux locaux y sont attablés, ce qui nous séduit, et on ne regrette pas notre choix !
J’ai finis mon séjour par un tout petit peu de shopping puis suis allée à l’aéroport.
J’ai faillit louper mon avion : je suis arrivée à 18h50 pour un enregistrement qui fermait à... 18h50. Le guichetier m'a dit "Bon, vous êtes la dernière, vous êtes déjà en retard donc dépêchez-vous" !
Bon, d’accord, je ne suis pas du genre à être très à l’avance. Je ne suis pas même ponctuelle. Mais je fais toujours en sorte d’arriver au moins 10-15 minutes avant la fin de l’enregistrement.
Là, j’ai foiré. Tout ça à cause de :
1/ cette *rogneugneu* de compagnie de transports publics qui m'a baladé partout avant que je trouve l'endroit ou je pouvais me faire rembourser l’argent que j'avais en trop sur ma carte de métro et avoir un billet de 10 dollars singapouriens pour ma sœur (qui fait la collection des billets) !
2/ la ligne aérienne qui relie les terminaux et qui est tombée en panne 5 minutes pendant que j’étais dedans.
3/ Dans ma course pour atteindre le guichet à l’heure j’ai cassé une de mes tongs. Donc je courrais avec un pied nu, l’autre dans une tongs, mes billets dans une main (électronique, donc plein de feuilles volantes qui s’envolent quand on court) et le reste de ma tong cassée dans l’autre… Bref, j’étais pathétique ! Je me suis même ri au nez (une fois que j’ai eu passé l’enregistrement seulement, avant j’étais trop à fond pour m’en rendre compte ! lol !)
Ah, c’est bon de rire de soi !
Il faudrait quand même que j’arrive à prendre ça un peu plus au sérieux parce qu’ à chaque fois j’ai un pot d’enfer, mais ce genre de retard m’arrive régulièrement (je dirais même quasiment à chaque voyage !) et un de ces jours je vais me faire avoir !