Dimanche 22 Mars

C’est du lourd ! Ce week-end il y a un match de rugby pour l’« Asian Cup » (la Coupe d’Asie) à Savannakhet : Laos vs. Brunei. Je ne suis pas tellement fan de rugby (je n’ai d’ailleurs jamais vu de match, pour une toulousaine c’est presque un crime !) mais d’autres jeunes le sont et si on part en groupe, on va bien s’amuser ! Et puis c'est toujours une occasion de plus de sortir de la RNT et de voir le Laos. Je me joins donc aux motivés pour ce dimanche à Savannakhet !

Le match étant le soir, on visite les alentours la journée.
On fait un premier stop au marché pour acheter de quoi petit-déjeuner. On en sort avec des tonnes de trucs à manger dont des délicieux beignets de banane: un morceau de banane enrobé d’une pâte sucrée, le tout plongé dans l’huile bouillante pour le frire. Un de mes péchés mignons au Laos !
La boucherie (...)

L'épicerie (épices, sel et sauces (dont une sauce qui puuuue à base de poisson écrasé !))
L'étal de fruits :
On se dirige ensuite vers les salines de Savannakhet. A cet endroit, le sol continent beaucoup de schiste, ce qui fait que l’eau qui le traverse se charge en sel. Il ne reste plus qu’à la pomper (à 160-180 mètres de profondeur) et à la faire évaporer pour obtenir un beau sel blanc.
Contrairement au sel d’eau de mer, il est non-iodé et il n’a pas besoin d’être spécialement traité puisqu’il est contenu dans une eau souterraine très propre (entre les algues, le pétrole ou les différents films de crème solaire, l’eau de mer est vraiment sale !).
Les bacs pour l'évaporation:
Les employés récupèrent le sel, le mettent dans les paniers en osier, et le transportent jusqu'à l’étape suivante.
(L’antiquité au milieu de la saline !)
Le sel est ensuite amené sous cette maison pour être re-mélangé à de l’eau et bouilli 3 fois.
Il est enfin stockés dans ces petites chahutes (deux par famille qui travaille dans les salines) avant d’être vendu sur le bord de la route.
Ces salines produisent 80% du sel lao et permettent au Laos d’être autosuffisant en matière de sel.

Arrêt suivant : That Ing Hang Stupa, le deuxième site le plus vénéré du Sud du Laos (après Champasak).
Une bonzesse (religieuse bouddhiste) a élu ce site pour son lieu de travail.
Elle noue des bracelets porte-bonheur en nous souhaitant des bonnes choses (en lao donc je ne peux pas vous en dire plus malgré le fait que je sois assidue a mes cours de lao...)
Pour finir la matinée, un petit tour dans le centre de Savannakhet a la recherche d’un restaurant.
Wat Sainyaphum (Wat, prononcer ‘vat’, veut dire “temple” en lao).
On se décide pour un restaurant flottant sur le Mékong et on ne regrette pas : ambiance zen, service à la japonaise (sur une table très basse et on est assis sur des matelas par terre), cuisine délicieuse et cadre charmant !
Maud et Fabien avec leurs super parapluie Winnie l’Ourson !
Cet aprem: massage ! Evidemment... Je ne pouvais pas ne pas en faire !
Déguisement spécial massage !

20h. Enfin c’est l’heure du grand match ! Je suis assez étonnée de voir la taille du stade. Il doit avoir une capacité de 20 000 personnes, et c’est effectivement sur-dimensionné parce qu’en tout et pour tout, on devait être 200 ! (regardez en face: les gradins sont vides)
Laos vs. Brunei
Les laos
Le match débute…
…sous l’œil critique des garçons...Maud est aussi à fond. Moi, je joue le rôle de la fille qui est la parce que les autres voulaient voir le match, vous savez celle qui parle tout le temps (de choses qui n’ont aucun rapport avec le rugby qui plus est) et qui saoule ceux qui sont hyper concentrés sur le match ! lol ! Non, en fait je me suis quand même un peu intéressée et j’ai même appris qq règles du jeu !
Là, je me moque du cliché (les hommes aiment regarder des matchs affalés dans leur canap’, une bière à la main).
Quelques minutes après le début de la seconde mi-temps, pfiou ( !) plus de lumières. Le fusible des gros spots qui éclairent le terrain a grillé. Du coup, on arrête tout et le Laos (qui menait) est décrété vainqueur !
La foule est en délire et les fans se lancent dans une ola sans fin ! Non c’est pas vrai je dis n’importe quoi ( !) : tout le monde s’en va et on est les seuls à attendre que l’équipe du Laos veuille bien nous vendre des maillots. Comble du comble : ils n’en ont pas ! Apparemment, ils n’ont pas encore commence ce genre de business alors on les empruntera juste pour la photo souvenir…
Dimanche 15 Mars

Une petite variante du triathlon pour Fabien et moi aujourd’hui : vélo – pirogue – rando (montée puis descente) – pirogue – vélo.
Quel programme !
On commence doucement en se faisant amener en voiture jusqu'à Mahaxai (...). Pour notre défense (on est tout les 2 dans l'environnement), c'est pour éviter de faire de la route avec les camions qui nous envoient plein de poussière et les fumées du pot d’échappement (noires évidemment !)…

La dernière fois que j’ai fait cette ballade, on était déjà en saison sèche mais en ce moment, il y a des cultures de riz dans les rizières qui sont proches des canaux d’irrigations.
Fabien, grand style...

Apres une bonne heure de vélo, on se retrouve dans un petit village au bord de la Xe Bang Fai. C’est la journée de la femme et du coup, c’est la grosse teuf ! On trouve quand même un petit lao qui est ravit de nous faire traverser la rivière avec sa pirogue pour 10 000 kips à 2 (même pas 1 euro).
On s’attaque ensuite à la partie grimpette. Je connais déjà le point qu’on doit atteindre pour y avoir été il y a quelque mois mais évidemment, vu le sentier (ou plutôt l’absence de sentier), on se plante et on tombe sur une grotte impressionnante. Voyez plutôt le cadre.
D’ailleurs, on a émis l’idée de revenir pour y dormir une nuit avec au programme :
- un piégeage lumineux (Fabien est passionne par les insectes, il en connait un sacre rayon et pourrait nous les montrer si on mettait en œuvre ce dispositif pour les attirer),
- une soirée dans la grotte avec de la bonne musique !
Mais je crois que c’est juste un bon délire parce que je me vois mal monter des grosses enceintes et un générateur pour les alimenter !
Enfin y dormir reste possible...
On repart sur le sentier-jungle, au milieux de ces satanées fourmis rouges (aïe aïe aïe !) pour trouver notre point de vue… Le voilà !
On s’aventure un peu plus loin. C’est pas évident : l’érosion de ces pics karstiques élime la roche et la rend très tranchante. C’est pratique parce que ça agrippe sous la semelle mais je pense qu’en cas de chute on serait pas beau à voir… !
Mais qui dit plus haut dit plus beau alors ça nous pousse à monter et on n’est pas déçus !
Un petit aperçu de ce que j’ai appelé le « sentier-jungle »… J’ai pas exagéré !
Retour dans la plaine a vélo, au milieu de ces paysages que j’adore. Y a pas à dire je vis dans un endroit magnifique !
Apres l’effort, le réconfort ! Un pot dans un bar, hamac en libre service !
Et non, ça n’est pas ma tête habituelle ! J’essaie juste de montrer que je viens de me faire attraper dans une fête de village et qu’ils m’ont peinturluré les yeux !

J’ai eu plus de chance que Fabien, il a été contraint de boire du lao-lao, l’alcool local. Ca lui a retourné le ventre pendant un bon moment ! Ils sont trop cools ces laos !